2004, l'ODYSSÉE DE TURRELL
Le parallélépipède de 2001, l’Odyssée de l’espace se posait là, comme un volume noir, plein et compact, énigme intemporelle, absolue de connaissance.
Pourquoi cette image s’impose t’elle, « en creux », devant l’œuvre de James Turrell ?
Parce qu’elle-même semble un condensé d’intensité et de connaissance, l’union de la pureté esthétique et des perceptions sensorielles, du matériel et de l’immatériel.
Avec ses Projection pieces ou avec les Aperture pieces, James Turrell nous place devant l’impalpable, l’apesanteur, l’irréel.
Cherry, monochrome rouge, semble un cœur qui bat ; dans ce climax d’abstraction, la perception se fait totalement organique : aspiration, plénitude, sorte d’envol sensoriel, voici ce qui attend les passagers.
Juke Blue, sculpture de lumière, semble perforer l’espace et devient une anamorphose vivante et palpitante.
Cette exposition est un voyage immobile, et le quartier en pleine mutation où se situe la Galerie Almine Rech poursuit l’Odyssée.
James Turrell
Galerie Almine Rech
127, rue du Chevaleret
75013 Paris
jusqu'au 15 décembre 2004